Un travail d'équipe en musique ou comment collaborer dans la joie

Feb 07, 2024

Scherzo : Un orchestre en liesse.

 
J’ai assisté à un concert dernièrement et nous avons ri, mais ri !
Bon, ri est peut-être exagéré mais quelle ambiance de fête.
Ce n’était pas un opéra-comique mais il y avait beaucoup de Rigoletto dans ce concert.
 
Nous savons déjà que la musique adoucit les mœurs mais là, la musique a réchauffé les cœurs.
Une vraie Mélodie du Bonheur.
 
Des musiciens en accord parfait.
Des regards complices et admiratifs ;
Des sourires échangés, de la générosité ;
Des blanches, des noires, toutes les tonalités ;
 
Des archets, dignes de serviettes, qui tournoyaient dans le « Sens de la fête »
(allusion à ce superbe film).
Des cuivres bien brillants, qui s’éclatent ;
Des bois si chaleureux, qui ne faisaient pas la gueule ;
Des têtes qui battent la mesure pour accompagner le solo des copains.
Et le tout à l’unisson, sans compétition.
 
A un moment donné, même le Chef, porté par sa partition et une taquine émotion, a poussé la chansonnette. Comme ça. Pour son plaisir et au grand plaisir de son orchestre
(j’ai cru que nous allions perdre un violoncelliste qui a failli se retrouver les 5 fers en l’air – je compte celui du violoncelle- tellement il frétillait d’exultation et d’approbation).
 
Et là, je me suis dit : quelle belle leçon de travail d’équipe !
Être sur la même portée, au diapason ;
Travailler en symbiose et en rythme ;
Vouloir faire chœur avec l’ensemble ;
S’émerveiller des prouesses des autres ;
Prendre la mesure de l’apport de chacun.
 
J’imagine bien que dans les coulisses, il doit y avoir quelques bémols, des anicroches et autres crépages de violons.
Mais quel enchantement de voir ce groupe capable de mettre les dissonances en sourdine pour le bien commun. Se rappeler que personne ne peut jouer un concerto seul ; ni le plus grand chef, ni la plus grande star, ni un département seul.
 
La leçon de musique:
S’accorder sur ce qui est majeur (valeurs, objectif commun, communiquer, écouter) et ne pas se prendre la tête avec des problèmes mineurs.
 
 
 
 
 

Andante : La Cantatrice qui décoiffe

 
Dans l’acte 1, je vous ai parlé du concert « l’Happy Rieuse »,
(libre interprétation de la Pie Rieuse de Rossini).
 
Une ambiance de fête foraine mais un imprévu : changement de Reine, en d’autres mots, de Soliste.
 
L’audience était venue pour écouter, the Queen of Bel Canto mais un courant d’air a fait envoler sa voix et les espoirs du public.
En effet, lorsque le porte-parole (on ne peut pas dire porte-voix…) est arrivé sur scène pour expliquer que l’Etoile avait filé au lit et qu’on avait refilé le bébé à une « Figurante », le public a rejoué une scène bien connue :
« Mars 2020, au rayon du papier toilettes, aussi vide que mon compte en banque ou mon âme.
Le moment où l’Humain comprit que la fin du monde était proche et qu’il était dans…  dans l’embarras, quoi ».
Même perte de repère, même angoisse, même désespoir.
 
Ma voisine a commencé à se ronger les ongles jusqu’aux rognons et a pesté différents jurons.
Des sifflets, des soufflets, des camouflets et des colifichets furent entendus.
Certains ont même essayé de s’égratigner les veines avec le programme.
Le drame grandeur nature et contre nature !
 
Et au milieu de cette peine, la Remplaçante est arrivée.
Quelques applaudissements pour l’accueillir, mais à peine.
 
Imaginez commencer un nouveau travail, une présentation, un projet alors que personne ne vous attend. Ou plutôt, alors que tout le monde vous attend, mais seulement au tournant.
 
Quelle force de caractère et de cordes vocales pour aller contre-chant et marées.
Ne pas sombrer dans les vibratos et les trémolos mais tenir la note et la distance.
Et c’est que notre jeune Maestra a fait avec brio et passionato.
 
A un moment donné, la Soprano nous a lancé un ré sans demi-mesure, si beau, qu’elle nous a tous cloués au sol. J’en ai encore des frissons dans le do.
Portée par une volonté tenace, et nous par sa grâce, le miracle s’est produit :
La Sirène, par son chant, sût séduire son public, même les Ulysse les plus réfractaires.
 
Et la Divine n’étant pas diva nous a offert plusieurs tours gratuits de son super 8 version musicale.
Si nous nous étions écoutés, nous l’aurions écoutée toute la nuit.
Le public était hystérique, ma voisine, dithyrambique.
Standing ovation, sans limite.
 
 
La leçon de musique:
« Confuse them with your silence and shock them with your results”.
Travaillez en silence (bon, sauf si vous êtes trompettiste), concentrez-vous sur votre travail, focalisez-vous sur ce que vous pouvez changer, pas les opinions des autres.
Laissez vos résultats parler pour vous.
Vous verrez, ça va faire du bruit !
 
 
 

Allegro : Les petites Mains, pas grandes gueules

 
Comme souvent lors d’un concert symphonique, il y a les gens de l’ombre.
Vous savez ces gens qui ne sont pas dans la lumière, ceux qui semblent s’être trompé de salle et devoir attendre gentiment la fin du concert :
le triangle, la flûte version chipolata (toute petite), la cymbale ou le kazoo (aucune idée de ce que c’est, c’est juste pour faire cultivée).  
Tous ces instruments étonnants qui font un peu figuration.
 
Parlons du Triangle, pas le triangle isocèle, mais le triangle isolé.
Pendant le concert, il était là, tout seul, à tourner en rond, un peu perdu dans ses Bermudes.
Et pourtant, s’il n’était pas là pour faire son cristallin solo, cela ne tournerait pas rond.
Kifkif avec la fluette flûtette ou le reste des électrons libres.
Ils se la jouent seuls et pourtant, ils font partie intégrante de l’ensemble.
Leur contribution semble insignifiante alors, qu’en réalité, elle est déterminante.
Ils sont peut-être solitaires mais assurément solidaires.
 
Dans la société, en général et dans les sociétés, en particulier, il est facile d’oublier le rôle essentiel de toutes ces petites mains (bon, pour jouer de la petite flute, c’est mieux).
Toutes ces personnes indispensables qui œuvrent discrètement :
Un lancement de produits réussi parce que le chauffeur a slalomé à travers les embûches pour arriver à temps sans que personne ne le sache ; un spectacle brillamment mis en scène par l’éclairagiste invisible; une réunion qui commence bien parce que la réceptionniste était accueillante, et tant d’autres exemples.
 
D’ailleurs, les vrais leaders savent reconnaître leur importance.
Dans les concerts, le Chef demande toujours aux I.D (Indispensables Discrets) de faire partie de la tournée générale des applaudissements en mettant les projecteurs sur eux.
 
Mon rêve pour l’humanité (appelez-moi Messie Julie), que les projecteurs s’allument sans compter et que les I.D soient également récompensés, même en dehors des salles de spectacle.
Qu’à la fin d’un projet, que ce soit standing ovation pour tout le monde.
 
 
La leçon de musique:
Attention, je sors Gandhi et son trop utilisé « soyez le changement que vous voulez voir ».
Mais je suis persuadée que si chaque personne, à son niveau, prend le temps de mettre en avant le travail d’un collègue fort aidant, de remercier une collègue publiquement, d’inclure dans les bravos ceux qui ont participé discrètement… ces reconnaissances deviendront une habitude et que, comme la joie, elles seront communicatives.
 
Si vous pensez à des collègues que vous pourriez remercier, yallah, yallah, de ce pas.

Et merci à vous, de l’autre côté de l’écran, qui prenez du temps à me lire.
J’apprécie tellement.

Musicalement vôtre,
Julie
Et si vous avez besoin d'un coach pour affronter un public réticent ou une situation stressante, contactez-moi vite! 
 
 
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