Je voulais m’offrir des vacances à la Agatha Christie.

Partir quelques jours quelque part, incognito, pour écrire un B.S (Best Seller).

 

Si vous ne connaissez pas l’histoire :

Agatha avait disparu pendant une semaine. Personne ne sait ce qu’elle fit pendant cette période mais cela alimenta beaucoup les tabloids et les théories en tout genre : écrire jusqu’à en souffrir ? Guincher jusqu’à en tomber ? Fricoter avec les aliens, ou pire ! avec des français ?

Seuls elle et le personnel d’un hôtel le savent.

 

Bref, dans mon remake christique, je me voyais tel le Messie offrant des bons mots au monde.

Incognito car j’ai quand même 300 followers sur Insta.

 

Sauf que mon B.S se transforme plus en Bull.Sheet, étant plus occupée à lire Agatha que de m’en inspirer ou à people-regarder au lieu de paper-gribouiller.

 

Et là, devant mon Yorkshire Tea (ma nouvelle addiction) dans ze tea room by the sea, au beau milieu d’une grande pensée (to wee or not to wee, that is the question ? Le thé, c’est très diurétique), je réalise un truc ! Oh so shocking !

 

D’abord, je n’en crois pas mes yeux, je cherche des contre-preuves, je me pince car je dois rêver (j’ai aussi pincé la serveuse. C’est fou, comme ils ne sont pas tactiles, ces Anglais).

 

Mais si, c’est bien vrai : Personne n’a son téléphone à la main !

Toutes les tables occupées, 1, 2, beaucoup de personnes et pas un portable (natel, en suisse) en vue !

 

Des gens qui se parlent, qui rient, qui regardent la mer, les nuages, les passants, qui lisent, qui mangent, qui sirotent, sans téléphone.

Parfois, un intrus fait une sortie pour une photo puis retour au port.

 

Et là, je me suis vraiment prise pour Agatha, en tous les cas, j’ai eu l’impression de faire un joli voyage dans le temps.

 

J’ai trouvé cela triste de m’émerveiller devant des gens réellement connectés.

J’ai trouvé cela encore plus beau de pouvoir en profiter.

De cette vue, de la vie.